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Budget de la défense un coup de pouce virtuel.

Le président de la République a annoncé une rallonge budgétaire pour nos militaires du ministère de la Défense mais c’est une répartition étalée jusqu’en 2019 alors que les besoins actuels se font cruellement ressentir qu’il s’agisse des effectifs ou des budgets. Il est évoqué la préservation de 18 500 postes sur les suppressions de 34 000. Pas besoin de sortir de polytechnique pour constater que 15 500 vont quand même disparaître alors qu’aujourd’hui il est évident que le manque de personnel est flagrant. L’enveloppe financière serait abondée de 3,8 milliards d’euros supplémentaires mais, s’agissant de 2015 on ne parle que d’une pérennisation de l’enveloppe prévue et de la sanctuarisation des créditas alloués ce que nous traduisons par augmentation = zéro. Si notre « chef de guerre » voulait effacer l’image de « père la rigueur » c’est raté. Quelques éditorialistes semblent aller dans notre sens. « Marche ou crève » « toujours faire plus et mieux mais avec moins ». Plus grave, un expert, le général Vincent Desportes estime que l’intervention du chef de l’état est une manœuvre de communication qui n’apporte pratiquement rien aux armées seulement de quoi juste finir l‘année. Il s’agit cependant d’une prise de conscience par un gouvernement alerté à de nombreuses reprises et par de multiples spécialistes sur le montant intenable du budget alloué à la Défense. Pour obtenir les crédits généreusement accordés il faudra que ce soit sur les économies des armées : « vous aurez l’argent que vous aurez économisé ». Selon le général Desportes « De même qu'on nous invite à nous réjouir du ralentissement de l'augmentation du chômage, on voudrait que les militaires se réjouissent qu'on ralentisse la diminution de leurs effectifs alors que, justement, ils n'ont déjà plus les moyens en personnels de remplir les missions… » Le président de la République évoque une pérennisation de l’opération antiterroriste mais en réduisant les effectifs de 10 000 à 7 000 (pérennisation à la baisse) ce qui demande quand même une réserve de 20 000 hommes. Face à cette situation de nos militaires, nous pouvons nous poser la question de savoir ce que vont devoir encore supporter les forces de l’ordre, police et gendarmerie. Il est évident que les suppressions d’effectifs des dernières années vont se faire cruellement sentir.

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