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Manœuvre ressources humaines au ministère de la Défense. Présentation du rapport, rien de bon pour l


Mme Gosselin-Fleury et Mr Marleix ont présenté leur rapport à la commission de la défense devant un parterre plutôt clairsemé qui s’est vidé au cours du semblant de débat. Très peu de question des parlementaires ce qui pourrait dénoter un désintérêt certain pour le sujet évoqué. Nous comprenons mieux que nombre de députés se font excuser régulièrement pour ne pas assister à ce genre de prestation. Nous avons trouvé quelques explications pas très claires et quelques affirmations bien senties et réitérées. Peut-être aurait il mieux valu donner la parole à l’administrateur qui a fait la majeure partie du travail si l’on en croit certaines réflexions de parlementaires présents. S’agissant de la déflation des effectifs dans l’armée il faut attendre la prochaine loi de programmation militaire pour savoir ce qu’il en sera exactement. Cette même loi devrait proposer l’encadrement des futures associations agréées. M. Marleix a redit son irritation de voir la CEDH interférer dans les décisions de l’Etat Français ce qu’il estime déstabilisant. Les deux rapporteurs ont affirmé leur opposition à une liberté syndicale dans nos armées et demandent l’interdiction de corporatisme pour éviter qu’une association ne s’en prenne à une autre, interdire le droit de grève et maintenir neutralité et réserve. Mme Gosselin-Fleury a répété à plusieurs reprises la volonté de voir des associations attachées au CSFM avec des critères strictes : un pourcentage adhérents/effectifs imposé (2% dans un premier temps pour en arriver à 5% selon M. Marleix), des associations qui représentent la totalité des militaires de nos armées (dans ce cas pourquoi existe-t-il 7 conseils de la fonction militaire ?) et une représentation de tous les grades, seul critère auquel nous adhérons. Cette loi, si elle est orientée de la sorte, dénature totalement l’esprit des associations loi 1901. Il est évoqué d’empêcher toute évolution indésirable du paysage associatif. Nous pouvons sourire lorsqu’il est mis en avant les 7 conseils de la fonction militaire « assez forts » faisant partie d’un système de concertation efficace. Les parlementaires ont évoqué leurs visites en Espagne et en Italie, ils n’ont pas dû rencontrer les mêmes interlocuteurs que nous car ils disent avoir remarqué un manque d’emballement chez les carabiniers et les garde civils ce qui n’a pas été notre cas. Les Anglais et Allemands n’ont pas été consultés puisqu’ils n’ont pas d’équivalent à notre gendarmerie. Ceci laisse penser que le problème n’est pas les associations dans les armées mais bien dans la gendarmerie. Ce rapide regard sur la présentation du rapport ne saurait tout résumer et nous ne manquerons pas d’éplucher les 150 pages du document lorsqu’il sera en notre possession. En attendant nous ne sommes pas optimistes car il semble bien que tout soit fait pour bloquer le système d’associations professionnelles dans l’armée en général et dans la gendarmerie en particulier. Il restera la possibilité d’agir sans agrément ou encore de nous rapprocher des syndicats de policiers qui n’attendent que ça pour gonfler leurs effectifs et qui nous gardent une place dans leurs organisations. En tous cas il nous paraît évident que si nous avons été écoutés lors de notre audition par les rapporteurs, nous n’avons pas été entendus.

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