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A Paris XVe, un député-maire rétrograde par sa vision de la Gendarmerie.


L’ESSOR de la Gendarmerie a interviewé M. Philippe Goujon député-maire dans le XVe arrondissement de Paris, il expose sa vision de la Gendarmerie et nous nous devons de répondre à ses affirmations.

Dans un premier temps M. Goujon encense la Gendarmerie et souligne qu’elle est en mesure d’assurer toute la gamme des missions de sécurité confirmant un haut niveau de formation mais surtout la totale disponibilité opérationnelle obtenue avec un engagement très fort des gendarmes : Le ton est donné.

Pour ce politique il ne faut pas conditionner le succès d’une opération uniquement à un problème d’effectif, les moyens techniques et l‘apprentissage du savoir-faire sont là pour apporter leur aide. Serait-ce l’annonce de futurs robots-cops ?

Ce colonel de la réserve citoyenne Gendarmerie condamne la création d’associations professionnelles militaires. Pour lui des associations ne seront que des syndicats camouflés totalement incompatibles avec le statut militaire. Il regrette même que le responsable de l’une de ces associations ait été entendu par la commission d’enquête sur le maintien de l’ordre.

En bon opportuniste, M. Goujon se dit le principal défenseur du statut militaire de la Gendarmerie déclarant qu’il a été confirmé lorsqu’il a été placé sous l’autorité du ministère de l’Intérieur. Drôle de militarité qui consiste à placer les gendarmes sous l’autorité d’un civil dans un ministère composé de civils syndiqués. Peut-être aurait-il fallu le questionner sur les principales avancées dans la condition du gendarme qui n’ont été obtenues qu’à la suite de mouvements « illégaux » en 1989 et 2001.

Nous constatons que ce député-maire déclare que la mairie de Paris à tort de vouloir chasser la Gendarmerie de la capitale en récupérant les casernes Exelmans et Minimes. Il oublie simplement que c’est sous le gouvernement de ses amis politiques qu’à eu lieu la création du grand Paris de la sécurité, consistant en grande partie à rejeter la Gendarmerie au-delà de la petite couronne et créer un état dans l’état avec l’extension des pouvoirs de la police parisienne.

Ce n’est pas le premier parlementaire réactionnaire, tous partis confondus, que nous découvrons. Malheureusement, comme nous l’avons déjà dit, ils sont suffisamment (trop) nombreux pour souhaiter conserver une gendarmerie muette et disponible sans limites, au mépris des conditions de vie de ses hommes et leurs familles. Heureusement que ce membre de la représentation nationale ne fait que nous exposer « son » point de vue qui est loin d’être celui de tous nos concitoyens.

Comment en vouloir à un homme qui est né à Paris et y a toujours exercé ses multiples mandats et responsabilités politiques. Peut-être n’est-t-il jamais sorti au-delà du périphérique pour apprendre ce qu’est la véritable Gendarmerie, pas seulement celle du décorum de la garde républicaine et des monolithes de sa direction qui en ont fait un colonel de la réserve citoyenne. Heureusement pour la Gendarmerie ce grade virtuel ne lui donne aucun pouvoir de commandement opérationnel sur ses hommes.

Nous imaginons son bonheur s’il pouvait ramener la condition des gendarmes à celle qui était la leur après guerre. Si c’était le cas il ne leur accorderait même pas le droit de vote qu’ils ont obtenu en août 1945 quelques mois après les femmes.

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