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Entre défilé du 14 juillet et vote de la loi sur les associations professionnelles de militaires.


Après les seigneurs de gauche du palais Bourbon pressés de se débarrasser d’une « patate chaude » ce sont ceux de droite du palais du Luxembourg qui se sont prononcés le 17 juillet, sur la loi rectificative de la programmation militaire dont un mini-paragraphe, le N° 11, doit encadrer les associations professionnelles. Un progrès aussi important aurait mérité une loi pour lui seul.

Les palabres sans fin et sans consistance qui ont précédé se sont déroulés sans consultation réelle des associations existantes pas plus que les organismes officiels comme le conseil de la fonction militaire gendarmerie sensé représenter les gendarmes. Tout s’est fait dans la précipitation, il était urgent de faire taire ceux qui auraient pu vouloir s’exprimer pour un véritable droit à la parole.

Il faut bien se faire à l’idée que ces nouveaux nobles des palais de l’Etat se sont prononcés, après remise de gerbe, vin d’honneur, discours et feu d’artifice, pour une loi à minima avec de multiples verrous destinés à leur conserver des serviteurs zélés à moindre coût.

Ces serviteurs, qui ne manqueront pas de leur rappeler ce bel encouragement à la première occasion, sont aussi les femmes et les hommes qui descendaient les Champs-Elysées le 14 juillet avec ces regards fixés au-delà des tribunes. En réalité ils regardaient à travers les politiques endimanchés qui leur faisaient face. Certains militaires imaginaient leur futures barrettes ou étoiles, les autres, les plus nombreux, dont beaucoup étaient bardés de décorations, ne voyaient que leurs familles, leurs camarades engagés sur le terrain dans des conditions de suremploi et de risque maximum. Ils voyaient également ceux qui les avaient quittés tués au combat, en service ou plus simplement par un geste fatal provoqué par l’usure du travail.

Une seule certitude, les hommes politiques qui s’imaginent être les grands chefs de la troupe, de ces serviteurs de la nation ne sont que peu de chose, ils sont transparents et ne font que passer. La triste réalité c’est aussi qu’on peut estimer que tous les hommes et tous les matériels qui ont défilé le 14 juillet ne doivent représenter que les effectifs et les moyens qui manquent à nos armées. On nous a même expliqué que leur non renouvellement était source d’économies substantielles pour l’état, pourquoi se gêner !

Revenons au vote de cette loi sans réelle consistance sensée encadrer les associations professionnelles mais juste destinée à les museler. Une simple copie d’un projet établi en deux mois par un conseiller, M. Pêcheur, qui n’a eu qu’à reprendre ce qui avait été préparé de longue date par les « grands chefs » de nos armées. Une phrase relevée dans les débats confirme ce sentiment : «Dans sa sagesse, le Sénat a rétabli l’équilibre du texte initial, rompu par les députés. J’espère que nous en resterons là. »

Devant le Sénat, en juin, le général Devilliers, chef d'état-major des armées, a déclaré que les militaires n’avaient pas de syndicat, que leur seul syndicat c’est la voix de leurs chefs et la sienne. Ce n’est que la pâle copie de ce qu’avait déclaré un général directeur de la Gendarmerie bien avant lui.

Va-t-il falloir adhérer à des syndicats du ministère de l’Intérieur ou en créer un pour que les directives de la Cour européenne des droits de l’Homme soient enfin respectées.

On veut brider les militaires de nos armées en les empêchant de s’associer. L’association gendarmes et citoyens leur propose de les rejoindre. Dans un premier temps ils représenteront un énorme soutien et ensuite il sera possible de modifier les statuts pour leur donne accès aux responsabilités. Tout les militaires qui ne sont pas gendarmes sont citoyens à part entière ils le démontrent chaque jour en risquant leur vie au service de la nation. De ce fait, notre raison sociale « Association Gendarmes et Citoyens » doit leur convenir parfaitement.

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