
Jeudi 08 octobre 2015, nous apprenions qu'un message était tombé pour tous les candidats OPJ de cette année, les informant de l'interdiction d'utiliser les codes des éditions LA BAULE lors de l'examen. En cause, l'alinéa 2 de l'article A7 du Code de Procédure Pénale, interdisant l'utilisation des codes annotés et commentés lors de cet examen. Devant la levée de bouclier des candidats, un second message émanant du Centre de Production Multimédia de la Gendarmerie Nationale se voulait plus rassurant et démentait la rumeur. Les codes LA BAULE seront bien autorisés. Or, retournement de situation le 13 octobre, 36 heures avant l'examen ! Un nouveau message de la Direction Générale est clair et sans ambiguïté. Les codes LA BAULE sont strictement interdits, ces derniers étant annotés et commentés, à priori a contrario des deux autres éditions autorisées. Nous ne pouvons que nous insurger contre cette décision qui souligne encore une fois, un manque de prise en considération de notre hiérarchie vis à vis de ses militaires. Amateurisme des responsables de la formation, qui autorisent en début de cursus l'utilisation de ce code pour s'apercevoir une semaine avant l'examen qu'il n'est peut être pas conforme !! Pas conforme cette année et pourtant identique à celui de l'année dernière. Faut-il remettre en question pour autant la réussite des OPJ l'ayant utilisé l'année dernière ? De fait, un problème d'équité entre les candidats se pose. Préjudice matériel pour les candidats qui veulent malgré tout passer l'examen et qui doivent racheter des nouveaux codes, à condition encore de pouvoir en trouver, vu le délai très court. Préjudice moral ! Que dire de l'état d'esprit dans lequel vont se présenter les candidats demain à l'examen, déjà extrêmement stressant en tant normal. L'OPJ est pour un Gendarme un examen vital qui demande tellement de sacrifices et de travail personnel, et qui détermine le futur d'une carrière ! Ce n'est pas le brevet des collèges que nos camarades passent ! On ne peut pas négliger le côté humain à ce point là ! Dans un premier temps, la seule réponse ayant été trouvée était la possibilité aux candidats de quitter la salle d'examen sans pour autant que cela compte comme passage. En gros, comme le souligne un camarade d'une autre association, " le fait d'ouvrir le droit de ne pas perdre un passage examen, laisse penser qu'une erreur s'est produite au préjudice des candidats ". Quid de l'équité entre les candidats ? Visiblement, suite aux nombreuses remontées vers la DG, le report à deux mois de l'examen a été décidé. Décision la plus sage pour le moment mais qui ne résout pas pour autant le problème. Les éditions LA BAULE nous ont informés que leur deux Directeurs ont été reçus à la direction générale de la Gendarmerie lundi soir, non sans avoir du faire le forcing, par un général et trois officiers supérieurs. A l'issue de cette réunion, les deux dirigeants ont été assurés que le code LA BAULE ne serait pas interdit le jour de l'examen. Le lendemain soir, changement de cap ! Nous n'avons aucun doute sur le recours de cette société à l'encontre de la Direction de la Gendarmerie, et nous serons très attentifs au résultat qui pourrait également servir de base à des recours de candidats malheureux. En attendant, nous ne pouvons que souhaiter bon courage à tous les candidats lésés par cette interdiction et, à notre hiérarchie, a trouver une solution adaptée à ce problème.