Le 1er Janvier 2016, madame Céline BERTHON, messieurs Philippe LOPEZ et Philippe CAPON, représentants syndicaux de police, ont pris la parole au nom de leurs collègues pour adresser une lettre au Ministre de l’intérieur. Dans un contexte sécuritaire difficile aux conditions de travail dégradés pour l’ensemble des forces de sécurité, nous apprenons que l’intensité des préoccupations de ces 3 personnels s’exprimant au nom de la profession, se résume à des «tirades » médiatiques anonymes qu’ils attribuent à des gendarmes intervenant sur les réseaux sociaux à propos de la gestion des attentats du mois de novembre. Ils accusent ouvertement la Gendarmerie de s'abaisser à de petites confidences sur le déroulé des événements. Sans doute font-ils écho (entre autre) au déroulement de l’opération de Saint-Denis qui après coup à eu mauvaise presse, notamment en raison du nombre de munitions utilisées... Il est un peu fort de café de rejeter sur la Gendarmerie Nationale leurs responsabilités dans cette erreur de communication, car c’est bien eux et seulement eux qui, par l’intermédiaire de quelques fonctionnaires bavards avec la presse, ont laissé passer quelques informations sorties de leurs contextes en ouvrant la porte à toutes les hypothèses. C’est malheureusement un fait récurent et désolant au ministère de l’intérieur, que suite à des opérations de la Police Nationale, où des policiers de terrain risquent leur peau pour servir avec abnégation et professionnalisme, ceux-ci se voient ensuite jeter en pâture dans la presse par leurs propres collègues syndicalistes, lesquels ont le derrière confortablement vissé dans leur chaise de bureau. Ces derniers ne servant principalement que leurs propres intérêts et n’ont d'ailleurs plus goûté aux contraintes du travail en extérieur depuis des années... Il ne faut pas venir pleurer ensuite quand les citoyens de tous bords, bien aidés par une presse médiocre et avide de sensationnel, se défoulent verbalement sur les vilains policiers qu’elle a décrit comme incompétents. Nous assistons là à une grandiose parade de manipulation des troupes. Les mêmes qui ont contribué à ces fuites et à ces expertises faites à l’emporte-pièce, se font passer aujourd’hui pour les garants de l’image des policiers de terrain qui triment au quotidien. Ces hauts représentants du personnel qu’ils ne voient jamais, se posent en victimes en invoquant la pseudo guerre Police-Gendarmerie dont ils entretiennent le feu, alors qu'elle n’existe pas et n’a d’ailleurs jamais existé autre part que dans les hautes sphères ministérielles où murissent certaines ambitions personnelles ! Ces "piètres agitateurs" n'hésitent pas ainsi à vouloir rabaisser d'autres personnels au service de la loi, en qualifiant les gendarmes "d’acteurs mineurs du champ de sécurité". Ces soi-disant représentants du personnel réagissent comme des enfants immatures face à quelques réactions sociales dont ils sont pourtant les réels initiateurs, et ne trouvent qu'à rabaisser les gendarmes dans leurs taches professionnelles. Il est vrai qu'il est facile de taper sur un gars qui travaille plus de 300 heures par mois et qui de par son statut ne dispose d'aucune liberté d’expression, liberté dont ils abusent eux outrageusement. Ces tristes sires nous font présentement la triste mais éloquente démonstration des travers de ce système syndical, compromis pour ne pas dire "corrompu" par le jeu des subventions publiques, dont le mode de fonctionnement est, qu'on le veuille ou non, intimement lié à l’avancement professionnel et politique de ses dirigeants. Au sein de l’Association Gendarmes et Citoyens, nous n’aurions à les écouter, attaqué aucun de ces articles de presse tapageurs ? Bien au contraire ! Nous n’avons eu de cesse de rappeler quand nous assistions à des interventions dénigrantes à l’endroit de nos collègues policiers, que la critique était facile au chaud derrière un smartphone ou un écran d’ordinateur. Contrairement à ces syndicaliste avides de reconnaissance, notre préoccupation première à nous, était de relater et de faire connaître le vrai quotidien des gendarmes et donc ipso facto de celui des policiers, quotidien qui s’enfonce malheureusement un peu plus chaque jour dans un marasme sans équivalents. Alors que ce désolant trio syndical prend le temps de rédiger une lettre de cinq pages pour insulter des gendarmes, nous faisons nous inlassablement mention de tous ces policiers qui aujourd’hui en sont arrivés à se suicider, la France détenant le triste record européen des actes d'autolyse au sein des forces de l'ordre, tous effectifs police et gendarmerie confondus. Quand ce même trio syndical perd son temps à rédiger une lettre de cinq pages pour insulter des gendarmes, nous pensons nous à nos escadrons de Gendarmerie Mobile et à nos amis des Compagnies de CRS qui se font humilier, bafouer, insulter, agresser ou pire au cours de l'exécution de leurs missions de sécurisation du territoire National. Quand ces trois mouches du coche dilapident leur énergie à rédiger une lettre de cinq pages pour insulter des gendarmes, nous pensons nous à l’ensemble de nos camarades d'Arme et à nos collègues policiers, qui travaillent dans des conditions indignes d’un pays qui se targue d'être développé, avec des amplitudes horaires de "bagnard" et une justice à deux vitesses qui œuvre à défendre la condition des multirécidivistes et criminels en tous genres, plutôt qu'à protéger ceux qui sont le seul rempart aujourd’hui face à l’ignominie, ceux qui sont les seuls garants de la sécurité pour l’ensemble de nos concitoyens. Non madame Céline BERTHON et messieurs Philippe LOPEZ et Philippe CAPON, il n’existe pas de guerre police-gendarmerie pour ceux qui triment, et ce ne sont pas votre comportement insultant et vos grandes tirades diffamatoires, que vous prenez visiblement pour paroles divines proférées au nom de l’ensemble des policiers, qui changeront cet état de fait ! Nous gendarmes, soutenons sans limite le dévouement et le professionnalisme de ceux que vous êtes censés représenter, et quand vous utilisez votre "pseudo" représentativité pour insulter des gendarmes, ce sont les policiers que vous rabaissez en même temps que vous-mêmes ! Nous savons nos collègues policiers bien plus clairvoyants et au-dessus de vos propos fangeux. Nous le disions déjà après les attentats du mois de novembre, et nous l'affirmons encore haut et fort : Nous sommes fiers de faire partie d’une force globale et complémentaire de sécurité publique, constituée des personnels de la Police et de la Gendarmerie Nationale. Nous nous permettons de vous ramener à vos processus internes, car comme les nôtres en Gendarmerie, un ordre doit être respecté. Si le déroulé de vos opérations ne vous convient pas, prenez note de vos enquêtes internes et communiquez en fonction, avec des faits précis, sans juger du comportement d’autrui en citant des anonymes ou la masse sociale qui intervient sur les réseaux. Si vous étiez encore sur le terrain à remplir les missions qu'exécutent les policiers et gendarmes quotidiennement, vous sauriez que vos allégations basées sur vos constats fallacieux ne constituent en rien une preuve solide vous permettant d'accuser avec irrespect les personnels de la Gendarmerie Nationale. Si des comportements publics vous déplaisent ou vous offensent, servez-vous de la procédure judiciaire ou administrative, mais de grâce, l’image et l’intégrité des femmes et des hommes que vous êtes censé représenter n’a pas à être bafouée par vos propos dénigrants, à seule fin de vous servir "vous" ! Martin Luther-King disait : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots !» Les policiers sont nos frères dans la lutte pour la sécurité, quant à vous, nous vous laissons le soin de vous situer dans cette citation. Lire la lettre au ministre : http://goo.gl/j0vP1W
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