Mardi, lors d’un déplacement présidentiel, suite à une erreur de manipulation de son arme, un gendarme du PSPG, en renfort, a blessé deux personnes. Si une enquête est en cours, la thèse de l’accident semble ne pas être remise en question. Parallèlement, une procédure administrative est engagée.
Nous ne reviendrons pas sur ce malheureux « incident ». Nos pensées vont avant tout aux deux victimes et nous leur souhaitons un prompt rétablissement. Nous imaginons sans difficulté l’état moral et le sentiment de culpabilité de notre camarade et nous lui apportons tout le soutien indispensable dans les procédures à venir. Parce qu’il est gendarme, parce qu’il est militaire, il saura assumer cet accident avec toutes les difficultés que cela implique…
Si nous nous exprimons sur ce sujet aujourd’hui, c’est pour faire écho aux grands commentateurs et experts en tous genres des plateaux trop bien éclairés de nos chaines d’information en continu. Depuis hier soir nous assistons à un bal des “sachants” ne... sachant rien, mais salissant en remettant en cause la qualité du travail des forces de sécurité au profit des personnalités. Des experts n’ayant jamais exercé de professions de terrain, auto-satisfaits de leurs propos au nom d’une sacro-sainte carte de presse, nous expliquent que nos forces de sécurité sont à revoir, sont incompétentes, sont dans l’échec car comme aux USA, les agents auraient dû sauter sur le Président de la République pour prendre une balle à sa place rien qu’en entendant la détonation. “Qu’il se passe 9 secondes sans qu’aucun gendarme ou policier mette un arrêt-buffet au Président pour valider l’essai…”
Nous rappelons donc aux experts que les agents sont aussi en lien radio, que de fait, il n’est pas exclu, et il est même assuré, que le gendarme ait rendu compte sur les ondes, immédiatement après le geste malheureux, afin d’éviter de générer une situation de panique. C’est parce que ces personnels sont bons qu’ils sont capables de gérer une telle situation ! Dans un tel processus, sachant que la télévision est présente, parfois en direct, c’est aussi leur devoir de conduire une situation délicate sans générer d’affolement inexplicable …
Messieurs les « experts », si les gendarmes et les policiers du GSPR n’ont pas marqué l’essai sur le Président de la République, c’est parce qu’ils sont bien formés et ils ont parfaitement bien agi ! Désolé de vous décevoir, cet incident est malheureux, mais il vous en faudra plus pour justifier vos inepties tout juste bonnes à vendre du temps publicitaire. Nous ne sommes pas aux Far West et nos forces de sécurité ne sont pas les derniers héros d’un blockbuster US à succès.