L'actualité tonitruante de ces derniers jours a complètement occulté une information qui touche à l'honorabilité des gendarmes. Évoquée par des entrefilets de quelques secondes ou de quelques lignes, selon que l'on se trouve dans la presse écrite ou audio-visuelle, la marche blanche en hommage à Adama Traoré n'a pas eu l'écho escompté par ceux qui dénoncent « un crime d'état ». Ce voyou condamné à de nombreuses reprises, ne voulant pas retourner en prison selon ses amis et dont l'honnêteté est connue de tous, notamment de l'administration pénitentiaire dont il venait d'occuper gratuitement un hébergement, avait décidé de ne pas se laisser interpeller par trois gendarmes du Val d'Oise le 19 juillet 2016. Sa mort, lors de son transfert avait entraîné durant plusieurs nuits des émeutes.
Une nouvelle manière de légitimer la présomption de culpabilité à l'égard des forces de l'ordre ?
Cette marche, organisée par une communauté marginale à la tête de laquelle on retrouve des membres de sa famille, aurait regroupé plus de 1500 personnes qui réclament « justice pour Adama ». Dans une affirmation insupportable de déni de justice, ils exigent, à nouveau, la délocalisation du dossier estimant que l'état couvre les gendarmes. Ils oublient au passage que les investigations ont révélé une absence de coups de la part des enquêteurs et que ce dossier initialement ouvert par le parquet de Pontoise a déjà été transféré au parquet de PARIS. La médecine légale, les témoignages et les indices recueillis par les enquêteurs et les magistrats instructeurs montrent qu'ils n'ont utilisé que la force légitime, absolument nécessaire pour interpeller un individu dangereux qui n'avait aucune intention de se laisser faire.
Que dire du soutien de certaines élites ?
Les atermoiements d'associations antiracistes, des avocats de la famille et d'une sphère politico-médiatique partisane n'ont développé que des suppositions, voire opposé des spéculations sans réels fondements. Il convient donc dire à ces opportunistes d'une cause partiale que les gendarmes prêtent serment de protéger et servir leurs concitoyens, qu'ils sont foncièrement honnêtes, qu'ils ont une famille dont ils s'occupent en « bon père de famille » et qu'ils ne se lèvent pas chaque matin en se disant « je vais assassiner mon prochain ». Les fautes qu'ils commettent sont sanctionnées avec bien plus de sévérité que celles du citoyen qu'il est chargé de protéger lorsqu'ils se mettent hors-la-loi.
Quelles que soient les circonstances, ils estiment que la justice n'est jamais assez implacable pour ceux qui portent un uniforme.
Quand celle, qui est rendue au nom du peuple français par un état souverain, ne satisfait pas, réclamer sa propre Justice, démontre une ignorance du fonctionnement des institutions et un déni de démocratie. La justice, même si ses magistrats sont parfois imparfaits, est garante des règles de la société. Vouloir passer outre n'est pas le signe de bonne santé républicaine, les voies de recours en cas de contestation étant nombreuses et simples à mettre en œuvre.
Une liberté d'expression au service de la délation.
Les proches de Adama Traoré assènent, sans contradicteurs, des contre-vérités publiquement, au mépris de la présomption d'innocence, présomption qu'ils s'empressent de réclamer quand il s'agit de leurs propres dérives. De façon péremptoire, ils ont décidé que les gendarmes avaient assassiné leur parent. En s'improvisant juges de leur vision tronquée de faits en cours d'instruction, ils prouvent tout le respect qu'ils nourrissent à l'égard de l'appareil républicain.
Les gendarmes qu'ils mettent en cause sont tenus à l'obligation de réserve. Leurs familles subissent les quolibets et pour certaines vivent avec grande inquiétude les commentaires, parfois injurieux et les menaces dont leur conjoint, père ou parent fait l'objet.
Il est temps de rompre avec ces interprétations subjectives qui laminent systématiquement le droit au respect de ceux qui représentent l'autorité.
Il faut reconnaître qu'il est moins préjudiciable pour son avenir politique de jeter en pâture des serviteurs de la paix publique que de montrer un échantillon de fermeté et d'autorité.
Aujourd'hui, les seuls garants de la sécurité demeurent les forces de l'ordre. Les abandonner à un sort peu enviable dès que la presse fait peser sur leurs têtes des soupçons de « bavures » pourrait les conduire à faire valoir un droit de retrait dès que la situation risque d'être considérée dangereuse. Qui peut imaginer une manifestation telle que celles de la finale de la coupe du monde de football ou en marge de Notre Dame des Landes à Nantes, sans forces de sécurité ?
Un soutien assumé.
Prenant le contre-pied du silence assourdissant du ministère de tutelle, Gendarmes et Citoyens apporte un soutien fraternel aux gendarmes mis en cause dans cette affaire. L'agitation médiatique qui entoure certains défenseurs du droit des voyous en mal de reconnaissance n'est pas propice à une justice apaisée. Pour eux, le simple fait de porter un uniforme est déjà la preuve d'une « présomption de culpabilité ».
Enfin, que les personnalités qui soutiennent la thèse de l'assassinat d'un innocent se souviennent d'une autre affaire dans laquelle l'enquête a apporté la preuve d'une machination contre des policiers. On attend toujours qu'ils présentent des excuses pour avoir dès les jours suivants signé une tribune dans un quotidien de renom pour un viol qui n'existait pas.
On savait certains politiques prêts à s'engouffrer dans la moindre opportunité de cracher sur les forces de l'ordre, mais on ne s'attendait pas à ce qu'un ancien ministre socialiste, candidat à la présidence de la république, se sente « injurié parce que le dossier n'avance pas ». Pathétique cette tentation d'exister sur le dos de ceux qui ont assuré sa sécurité durant plusieurs années. La mémoire à géométrie variable est la marque de fabrique de ceux qui ont gouverné !
100% des personnes qui se sont pliées aux modalités de contrôle par les forces de l'ordre, en sont sorties indemnes. A méditer !