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A-t-on franchi un cap irréversible ?



Partout en France, l'acte VIII des gilets jaunes a été marqué par des scènes de violences contre des gendarmes. L'heure n'est plus à exprimer des marques de soutien sur les réseaux sociaux, des mots de sympathie et des condamnations sans effet de politiques de tous bords. Si certains en doutaient encore, ces condamnations ne font peur a personne et elles n'apporteront aucune voix supplémentaire pour les futures élections. Elles ont surtout le don d'agacer les forces de l'ordre qui ne comprennent plus ce qu'on leur fait faire. Se nourrir de grandiloquentes postures en déclarant face caméra que « la république ne reculera pas » et que « les participants devront prendre leurs responsabilités » ne suffit plus à faire régner un semblant d'ordre dans les rues de toutes les villes de France. Les forces de l'ordre et plus particulièrement les gendarmes se sentent abandonnées et craignent que cette situation n'entraîne des dérapages corporels inévitables mais compréhensibles. Un cran a été franchi par les manifestants qui ont attaqué des casernes de Gendarmerie. Les familles qui y sont logées n'ont pas à supporter les débordements de quelques-uns. Le gendarme n'acceptera pas que son environnement familial subissent des violences. Essayer de détruire - le mot est utilisé à dessein - les symboles de la République à travers les militaires de la Gendarmerie Nationale, conduira à une réponse malheureuse que d'aucuns auront vite fait de qualifier de bavures. Ce n'est pas acceptable !


S'il est habituel et légitime de soutenir les gendarmes agressés, APNM G&C ne peut plus se contenter de mots ou de poignées de main. Elle appelle solennellement le pouvoir politique à prendre enfin des décisions constitutionnelles fermes pour sortir de la crise grave que le pays connaît depuis plusieurs semaines.

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