Voilà à quoi pourrait se résumer ce qu’il se passe en France aujourd’hui. Peu importe le lieu et les personnes mises en cause, celui qui défend l’état républicain est immédiatement accusé de tous les maux de la société. L’excès est devenu la règle et l’échange d’idées contradictoire l’occasion de vider son venin sur ce qui faisait la force d’une nation, le patriotisme et la fraternité.
« Mon frère n’a pas de couleur. Il est celui qui marche avec moi dans le même sens pour faire avancer le pays vers des lendemains meilleurs. Qu’il soit soignant, commerçant, ouvrier, cadre, militaire ou policier, je lui reconnais les mêmes droits et les mêmes devoirs que moi. »
Sans vision raciale, la couleur ne fait pas l’homme ou la femme. Aucune option communautariste ne peut se mettre en travers de la possibilité pour tous les français, quelles que soient son origine géographique, sa religion ou ses inclinations, d’accéder à toutes les strates de notre société. C’est ce qui existe mais que quelques groupuscules extrémistes voudraient faire croire du contraire. Le destin de celui qui est malade est de passer entre les mains d’un médecin ou d’un infirmier. Celui d’un promoteur est de faire appel à un maçon. Enfin, celui d’un délinquant ou d’un criminel de passer entre les mains des forces de sécurité et de la Justice. C’est de cette manière qu’il est devenu possible, à travers les siècles, de vivre ensemble.
Et puis, soudain, parce que des politiques laxistes depuis des années, ont au mieux fermé les yeux sur des dérives inacceptables et au pire les ont encouragées, on est rangés dans des cases par une partie minoritaire de la population qui s’estime discriminée.
A coup de vidéos bien souvent tronquées, certains veulent donner à croire que la police est raciste, que l’état français est raciste. Dans le même temps ils inventent un nouveau concept, le racisé. Il faut surtout comprendre à travers un mot qui n’existe que depuis quelques années, qu’il s’agit en fait d’expliquer une notion …raciste envers une seule couleur de peau. Le blanc. Ce blanc auquel on interdit de parler de racisme à son égard. A partir de cette particularité de langage, on justifie toutes les formes de violences envers ceux qui seraient à l’origine du mal-être de français des tous horizons, en oubliant au passage que la précarité comme la richesse n’est pas l’exclusivité des uns ou des autres. Les blancs sont donc la cible privilégiée de ces groupuscules communautaires que l’on retrouve indifféremment dans les milieux défavorisés ou chez certaines élites. Tous les prétextes sont utilisés pour tenter de justifier des violences le plus souvent verbales, parfois physiques. Le premier d’entre eux consiste à nier systématiquement aux forces de sécurité la légitimité que leur confère la Loi d’utiliser la force pour accomplir leurs missions. Pour parvenir à créer le chaos et par conséquent l’abandon de certains territoires urbains, certains se replient sur eux-mêmes et refusent d’intégrer les règles qui sont le fondement de la République. Ils scandent des « on est chez nous » quand une opération de rétablissement de l’ordre est commandée dans un quartier pour faire cesser des exactions et vilipendent même ceux qui ont choisi de suivre un autre chemin de vie.
Illustrée par des images fortes lors de la manifestation interdite (qui a eu lieu quand même !) du « Comité Adama », un jeune policier noir s’est fait copieusement et honteusement insulter par une furie de la même couleur, aux cris de « vendu, vendu » et de « t’es de leur côté ? t’as pas honte ? », et sur le Champ de Mars à Paris, les mêmes attaques racistes et violentes à l’encontre d’un camarade gendarme . SOS Racisme, dont l’objet est pourtant de lutter contre ces dérives refuse de condamner ces injures, démontrant ainsi une géométrie variable dans la qualité des personnes dignes d’être soutenues par son président.
En l’invectivant de cette manière, cette femme a fait de lui un traître à sa vision du racisme. Tous les français de l’outremer, de Mamoudzou à Papeete et de Nouméa à Point à Pitre apprécieront certainement cette manière de qualifier leurs compatriotes. Servir son pays, de quelques façons, est devenu dans l’imaginaire de quelques confinés du bulbe, une forme de racisme. De là à imaginer qu’elle considère que pour être « un bon noir » (mais on pourrait l’appliquer à toutes les couleurs de peau ou origines géographiques, sauf pour les lavabos, bien-sûr !) on doit nécessairement être un délinquant ou un casseur. Si on a eu affaire à la Justice c’est encore mieux apprécié. Ces gens-là s’imposent en victimes d’un racisme qu’ils jugent systémiques sans imaginer un instant qu’ils sont complètement et définitivement devenus des marginaux. En raison de sa couleur de peau ou de ses origines, refuser le droit à un français d’embrasser une carrière dans la sécurité, par convictions, au service de l’état, est un acte de pur racisme, de pire racisme !
Utiliser une affaire tragique dans laquelle la Justice ne s’est pas encore prononcée pour vider sa haine de ceux qui ne pensent pas comme eux, mais surtout des blancs, est de nature à exacerber toutes les rancœurs.
Pourquoi en est-on arrivé à ce genre d’extrémité tragique ? Qui va réellement un jour poser la question ?
100% des personnes qui n’ont opposé aucune résistance à des gendarmes ou des policiers n’ont eu à subir de soi-disant violences.
C’est un fait. Celui qui s’oppose à un contrôle ou à une interpellation, se place de facto dans une position dangereuse pour lui mais également pour ceux qui l’appréhendent. Les techniques d’intervention de la Gendarmerie sont développées au cours des instructions continues. Elles font l’objet de protocoles parfaitement identifiés qui respectent la dignité humaine. Si dans le dossier Adama Traoré des erreurs ont été commises, la Justice dira le droit. Pourtant, la famille du défunt délinquant balaye d’un revers de manche toutes les expertises qui vont dans le sens des gendarmes. Elle n’acceptera que celles qui pourraient transformer leur frère en victime d’un système raciste et brutal.
Mais de cette dramatique histoire, on constate aussi le réveil d’une certaine élite « progressiste et insoumise », qui non seulement souffle sur les braises de cette colère en reniant des valeurs qu’ils sont pourtant les dignes représentants, élus de la Nation.
En agissant de la sorte, non seulement ils crachent sur les valeurs de la République française, mais ils participent à saper profondément l’unité du pays. Le policier ou le gendarme de couleur est à leurs yeux, deux fois coupables. C’est un traître à leur communauté et il sert un pays qu’ils détestent.
Sans se soucier de la crédibilité des personnes qui véhiculent cette haine de l’autorité en général, certaines personnalités s’approprient cette lutte au nom de la justice entre les peuples. Sans chercher à recouper les sources d’information, elles prennent position, toujours contre les membres des forces de l’ordre.
Dans le prolongement de cette inéluctable inversion des valeurs, la Garde des sceaux (des seaux affirment certains, des sots plus vraisemblablement), à la demande insistante du Président de la République, invite les membres de la famille Traoré à la rencontrer. La réponse fut immédiate. Le refus a pris l’allure d’un camouflet cinglant. Poursuivant cette œuvre de démolition des valeurs, le ministre de l’intérieur fidèle à l’image d’ignorant qu’il renvoie depuis sa prise de fonction, invente un nouveau concept afin de donner des garanties de sa bonne foi aux racailles. La suspension des policiers ou gendarmes pour « soupçon avéré » de racisme ! Cet insupportable oxymore prouve à lui tout seul la complaisance des politiques à l’égard d’une certaine forme de communautarisme et toute la défiance qu’ils nourrissent vis-à-vis des forces de l’ordre. Cette indulgence ajoutée à l’incompétence des gens qui l’entourent alimentent la perte définitive de confiance des membres de son ministère à l’égard d’un pouvoir impuissant et soumis.
Maintenant cela suffit !
L’état est le garant des libertés. Ceux qui ont été placés à sa tête doivent tout faire pour maintenir la cohésion nationale. Aujourd’hui, ils ont fait le choix de légitimer le combat d’une communauté, en affaiblissant ceux qui servent et protègent les français, tous les français.
Faire le choix de stigmatiser les forces de l’ordre pour sauver la face quand on n’a pas d’autorité, va fracturer la société durablement. Et si on en venait à un retrait pur et simple de celles-ci dès qu’il s’agira d’intervenir dans des quartiers marginalisés, les honnêtes gens seront encore les dindons de cette farce qui dure depuis trop longtemps.
Enfin, prenez garde, messieurs et mesdames que « sous le coup de l’émotion, les policiers et les gendarmes ne dépassent les règles » juridiques et refusent de se mettre en danger administratif et judiciaire.
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