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Gendarmerie mobile, une nouvelle forme d’esclavage.

Ce titre peut sembler violent mais au XXIe siècle on s’aperçoit que des conditions de travail défient l’entendement. Un gendarme mobile nous a fourni des éléments de son expérience personnelle. Lorsqu’il évoque son service il explique qu’il est fréquent de commencer plus tôt que prévu par les textes, lors d'un retour de permission par exemple. Le commandement obtempère aux ordres des supérieurs mais s’il y avait un accident??? Le temps de récupération pour les chauffeurs n'est pas toujours appliqué alors que les gendarmes verbalisent les professionnels civils qui ne le respectent pas. Lorsque les missions sont commandées sur Paris, la gendarmerie mobile est la bonne à tout faire de la préfecture toujours prête à combler les manques d’effectifs puisque les policiers ont des amplitudes horaires qu'ils font respecter le plus souvent possible. Un exemple parlant : Un maintien de l’ordre d’une journée est commandé sur la capitale Le soir même on informe les gendarmes qu’ils vont être maintenus et dormir à Paris. Quid des bagages et du minimum nécessaire pour au moins les soins d’hygiène. On se tourne vers la résidence (le dépôt) pour organiser un ramassage par les personnels restés sur place qu’ils soient de service, en repos ou en permission. Pour les célibataires en déplacement ça veut dire pénétrer à leur domicile et violer leur intimité. Ceux qui ont voulu refuser se sont vus menacer de représailles. Lorsque le commandant de l’unité rend compte de cette situation, on lui répond qu’il est impensable que des « mobiles » partent sans bagages. Autrement dit : « ce n’est pas mon problème », une attitude très professionnelle d’un officier qui bénéficie de tous ces weekend en repos. Un autre jour, un dimanche, notre GM qui était de repos et reprenait son service le lendemain ne savait toujours pas, à 18 heures, quel était l’horaire de départ le matin suivant. A peine de retour il fallait enchaîner sur un service d’ordre pour une importante manifestation festive. Deux pelotons de son unité étaient envoyés dès 5 heures du matin. Arrivés sur place on leur dit que ce n’était pas deux mais un seul peloton qui avait été demandé, il ne restait plus qu’à en renvoyer un à l’escadron. Nous pouvons constater que des méthodes de commandement ont besoin d’être revues mais il ne faut pas oublier que la charge de travail et les incohérences finissent par peser lourdement sur la vie de famille. La majeure partie des personnels se voient imposer leur période de vacances, on ne leur laisse aucun choix. Les femmes de gendarmes ne sont plus simplement des mères au foyer, elles doivent se montrer particulièrement actives pour régler les problèmes de la famille. On ne s’étonnera pas que dans ce cas on rencontre de nombreux divorces ou séparations. On peut aimer un métier mais lorsqu’il est exercé dans de telles conditions en comprend que beaucoup choisissent de chercher d’autres débouchés.

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