Quand on remplace les avions par des gendarmes, pourvu que ce ne soit pas un mirage.

Lors d’une visite à la base aérienne de Dijon en cours de dissolution, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’une école de sous-officiers de gendarmerie serait créée sur le site qui accueillait les mirages.
Cette école formerait 600 gendarmes par an, tout juste ce qu’il faut pour combler le trou à l’emploi en 3 ans. Il faudrait peut être ouvrir une autre école pour fournir les 250 postes supplémentaires annuels annoncés régulièrement. C’est l’Arlésienne, des postes sont promis mais les gens du terrain les cherchent encore. lorsqu’il évoque ces créations de 500 postes annuels dans les forces de l’ordre le ministre dit que la moitié est destinée à la Gendarmerie avant d’utiliser la formule « un certain nombre ». Les premiers gendarmes « pourraient » être accueillis à Dijon dès la rentrée 2016 selon le général responsable de l’immobilier et du logement.
Il ne reste plus qu’à trouver le financement qui n’a pas été évoqué, il sera certainement prélevé sur les finances exsangues de la Gendarmerie. Le ministre a rappelé que la moitié des écoles avaient été fermées ces dernières années, il a oublié de mentionner les nombreuses brigades et les 15 escadrons qui ont connu le même sort.
Il est triste de constater qu’il aura fallu les attentats de janvier 2015 et les diverses attaques préparées contre notre nation pour qu’on se rende enfin compte que les effectifs des forces de l’ordre et de l’armée en général, ceux de la gendarmerie en particulier, ne peuvent suffire à assurer une réelle sécurité. Nous restons toujours à la merci des fanatiques sans oublier la violence qui se développe de plus en plus dans nos villes.
Ne faisons pas la fine bouche et engageons nous dans le recrutement pour remplir cette école et les quatre autres. Ce n’est pas une sinécure tant les conditions de travail et de vie des gendarmes se montrent toujours plus pénibles. Nos chefs trafiquent les statistiques pour aider nos dirigeants à communiquer sur la sécurité, de la même manière, il va bien falloir enrober les arguments publicitaires pour trouver des candidats