16 novembre, intervenant devant les parlementaires, le chef de l'État a fait une série d'annonces sur les plans intérieur et extérieur.
Nous souhaitons nous en tenir aux mesures concernant les effectifs de police et de Gendarmerie. Depuis plusieurs années l’Association Gendarmes et Citoyens dénonce le manque cruel d’effectifs. Nous savons très bien que lorsqu’un responsable politique claironne l’envoi de renforts ici où là, ce sont toujours des renforts provisoires qui ont été prélevés ailleurs. Nous savons aussi que sans ses réservistes la Gendarmerie ne pourrait plus assurer ses missions. Aujourd'hui les 2000 jeunes gendarmes qui sortent chaque année aux termes de 12 mois de formation, ne suffisent même pas à remplacer les départs programmés d'où le trou à l'emploi que nous dénonçons régulièrement. Nous martelons le fait que la simple remise à niveau des moyens en personnels de la Gendarmerie demanderait un chamboulement du système de formation. Si en plus il fallait augmenter les effectifs, non seulement le nombre d’écoles est insuffisant mais pour tenir simplement les promesses faites au début du quinquennat il faudrait raccourcir la durée des stages comme ça s’est fait en 1968 lors d’une crise exceptionnelle. Les gouvernants de l’époque, face à cette crise sans précédent, s’étaient rendus compte du manque de moyens humains pour assurer les missions de la Gendarmerie. Il avait fallu palier l’insuffisance du nombre des structures de formation en recrutant en masse et en réduisant la durée donc la qualité de la formation. Aujourd’hui la dissolution de la moitié des écoles provoque un manque évident de structures et la création d’un nouvel établissement à Dijon ne saurait suffire à combler ce manque.
Aujourd’hui lorsqu’on annonce la création de 5000 postes dans la police et la gendarmerie dans les deux prochaines années, il est évident que c’est prendre les français pour des gens crédules, pour ne pas dire autre chose. Comment serait-il possible de créer en deux ans 2500 postes de gendarmes alors que les augmentations promises en début de quinquennat, 500 par an, n’ont jamais été réalisées. Même lorsque les prétentions ont été revues à la baisse des trois quart de ce qui était prévu pour arriver à 125 par an, rien n’a été fait. Si l’on en croit les révélations de personnes proches de la direction de la Gendarmerie les effectifs ont même baissé sensiblement.
De temps en temps on découvre des commentaires de personnages qui souhaiteraient que l’armée prenne le pouvoir. Que les citoyens se rassurent, elle en serait bien incapable si l’on tient compte de la réalité de l’état dans lequel elle se trouve. Ce qui est plus grave c’est qu’elle serait bien désarmée en cas d’une réelle déclaration de guerre d’un autre pays. Nous voyons déjà ce que peuvent commettre une poignée de fous sanguinaires.
Qu’on se rassure nos gouvernants vont mettre au point une Loi qui donnera au Président de la République la possibilité de prendre des mesures exceptionnelles en cas d’agressions de notre nation. Dommage qu’il ne soit pas possible de lui donner des moyens financiers exceptionnels. Ne perdons pas espoir, des dizaines de milliers de postes devaient être créés dans l’éducation nationale, pourquoi n’arriverait-on pas à en mettre en place quelques milliers dans les forces de l’ordre.
Nous évitons de nous attaquer de nouveau à la justice, chronophage par ses procédures complexes mais, pour apporter une note d'humour, pourquoi ne fournirait-elle pas un renfort aux policiers et gendarmes avec quelques personnes condamnées à des TIG (travaux d’intérêt général).