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La considération de nos époux(ses)


Ce sont eux les artisans de notre réussite, ceux qui sont prêts à tout quitter, à sacrifier beaucoup pour que l’on puisse réaliser notre métier.

Ces femmes et ces hommes qui acceptent de nous attendre, de nous voir partir précipitamment sur l’inconnu, qui acceptent tout simplement la Gendarmerie. Eux ne l’ont pas choisi, mais assument le choix de nous avoir choisi avec toutes les contraintes que cela implique.

Il est clair qu’actuellement la conjoncture freine les envies de mobilité. Il devient difficile de motiver nos amours à tout plaquer pour nous suivre, pour nous permettre d’évoluer, que ce soit en grade ou en unité. Comment estomper ce sentiment d’appréhension ? Lui vendre la magie de l’aventure ? Compliqué …

Il est vrai que dans un monde où l’apparence compte essentiellement, il est dur de se revendiquer avec joie comme une personne sans emploi ou au foyer !

Outre un marché du travail non reluisant, le pouvoir d’achat est, quant à lui, aussi impacté par l’absence éventuelle d’un second salaire.

Loin de nous l’époque où le salaire du gendarme suffisait, et même si nous, nantis de la société, ne payons pas de loyers !

Alors comment peut-on remédier à cette éventualité ? La mobilité est un point essentiel de l’Institution, mais aujourd’hui, pour continuer ainsi, elle doit prendre en compte nos compagnons de vie !

Dans un premier temps, pour celui qui veut pouvoir bouger, certains diront qu’il faut métier en corrélation avec le notre : assistante maternelle ou en lien avec la petite enfance, profession libérale, etc …

En plus des multiples contraintes, on leur impose donc les branches professionnelles ?

On arrive quasiment au stade de prendre le c** de la fermière.

Il existe, au niveau régional, la Cellule d’Accompagnement vers l’Emploi des Conjoints. Structure afférente aux conjoints de militaires.

Déjà, il faut la connaître ! Ensuite, il faut prendre contact, puis en comprendre l’utilité. Elle a aidé certaines personnes je n’en doute pas. Pour ma part je la qualifie d’inefficace.

Reste le bouche à oreille. Ah, ce fameux piston ! Rien de mieux … Mais pour cela il faut se construire son réseau. On ne le construit pas en un claquement de doigts dans une région totalement inconnue.

Ces idées, sommes toutes bonnes, pourraient être améliorées, et surtout, à intégrer dans notre Institution.

Améliorer cette Cellule d’Accompagnement :

Proposer un rendez-vous avec un conseiller à tout nouvel arrivant dans une région. Libre à la personne d’accepter suivant sa situation. Celui-ci permet une première approche, faire un point de situation à l’instant T, faire découvrir dans les grandes lignes le bassin professionnel propre à cette terre d’accueil.

Une fois le point fait, ce même conseiller, financé par l’État pour cette mission dévolue, accompagne la personne dans son projet, quelconque soit-il ( reconversion, auto-entrepreneuriat etc … ). Il peut ainsi mettre à disposition un réseau, ses connaissances, faire connaître les établissements. Ce pied à l’étrier, amené d’une façon personnelle, permettrait vraiment une intégration plus facile.

Rôle de l’État :

Pourquoi ne pas pouvoir réserver certains postes ? Des sortes de contrats aidés, spécifiques aux conjoints de militaires. Des postes temporaires, modulables, permettant de découvrir divers aspects de la région.

Pourquoi ne pas avoir des accès privilégiés lors de reconversion ? Que ce soient au travers de formations ou stages.

Notre beau pays a su mettre en place des systèmes de réinsertion pour des détenus. Serait temps de penser à ces hommes et femmes qui sacrifient beaucoup pour lui …

Au niveau Gendarmerie :

Cette grande famille dont on ne cesse de vanter les mérites. C’est bien par là que la plus grande phase d’intégration doit se faire !

Les portes ne s’ouvrent plus aussi facilement qu’avant, ce qui se montre regrettable. Pour preuve, la considération exécrable que certains montrent envers les APNM, dont les membres donnent sans limite, du temps personnel pour aider les camarades en difficultés. Plutôt enfoncer vers le bas que de tirer vers le haut. Certainement moins fatiguant et moins contraignant je n’en doute pas !

Il est là le meilleur réseau. Au lieu de laisser mourir un système de postes vacants mis à jour toutes les morts d’évêques sur Aghora. Pourquoi ne pas y intégrer un système d’échanges pour l’aspect professionnel des conjoints ?

Pourquoi ne pas créer un espace d’échanges, physique ou informatique, interne à chaque région ? Avoir des personnels dont le métier est celui-ci. Haro aux emplois fictifs, place au concret !

C’est, dans la majeure partie des ménages, l’aspect professionnel des conjoints qui freine la mobilité. On peut proposer toutes les idées possibles, mais rien n’efface la solitude d’une personne isolée.

Inciter à la mobilité nos militaires passe par la famille. Comment motiver un personnel, qui sait d’avance que tout le monde y perd ?

Je ne m’avance pas en disant qu’en 2017, être sans emploi, quelque soit la raison, est une des principale cause d’exclusion sociale.

Vous êtes conjoint(e) de gendarme ? Rendez-vous sur ce questionnaire et répondez à quelques questions. Ce questionnaire est strictement réservé à l’équipe AG&C et aucune information ne sera divulguée. Le résultat de ce questionnaire nous permettra de répondre plus précisément aux interrogations des députés de la Commission de la Défense.

Gendarme Michaël RUINET - Conseil d'administration

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