Tract publié par UNITE SGP POLICE, le 23 mai 2018
Comment doit-on qualifier les attaques honteuses et fallacieuses dont viennent de faire l’objet les gendarmes mobiles de la part du syndicat SGP police Force ouvrière sur leur support Facebook ?
Pitoyables ? Minables ? Méprisables ? Lamentables ?
Le choix est délicat quand il s'agit de répondre sans tomber pour autant dans le travers de l'injure.
Ce syndicat qui revendique plusieurs dizaines de milliers d’adhérents, mérite qu'on donne une réponse en rapport avec sa calomnieuse publication.
Il utilise des argumentaires fallacieux et il suffit d’approfondir quelque peu son analyse pour comprendre que les termes employés dénotent une jalousie sous-jacente.
Mais que reproche-t-il aux unités de forces mobiles de la gendarmerie ? D’être tout bonnement favorisés !
Le tract vomit plusieurs mensonges grossiers pour appuyer un réquisitoire ignominieux contre la gendarmerie. Écrire que 47 compagnies républicaines de sécurité sont actuellement déployées en laissant sous-entendre que les escadrons de gendarmerie mobile sont favorisés est clairement une incongruité insupportable. En faisant preuve d’un peu de curiosité, les auteurs de cette logorrhée auraient évité de passer pour des ignorants.
Et puisqu'il faut bien remettre en perspective la réalité du terrain, ce sont 70 escadrons (sur une total de 109) qui sont actuellement déployés en métropole et outre-mer chaque jour, 5 de plus que la limite fixée pour éviter la surchauffe. Un escadron en configuration maintien de l'ordre est composé de 68 personnels, et de 110 en totalité, alors qu' une CRS peut compter jusqu'à 180 fonctionnaires qui ne sont employés que sur le territoire métropolitain.
Et comme pour prouver que la bassesse des arguments qu'il développe relève plus d'une pathologie malsaine et imbécile que d’une réalité factuelle, il évoque le favoritisme dans la désignation des missions dont seraient bénéficiaires les gendarmes mobiles.
La mémoire sélective de ce syndicat est symptomatique de l'indignité des termes utilisés dans ce tract. Les gendarmes mobiles sont des militaires et à ce titre, quand il s'agit de relever au pied levé quelques fonctionnaires mécontents devant le domicile du chef de l’état, ils ne se posent pas de question, ils assurent la mission. Tout comme quand il s'agit d’assurer une opération de contrôle des frontières pour soulager un service de police spécialement créé pour cette tâche ou de renforcer les fonctionnaires de police assurant la sécurité du palais de justice de Paris. Et quand les gendarmes mobiles sont confrontés à des dysfonctionnements de la part des CRS , ils ne se plaignent pas publiquement, ils les remplacent.
Alors messieurs les syndicalistes, plutôt que de couiner de manière hypocrite sur les pseudos avantages dont profiteraient les gendarmes mobiles, faites en sorte que les collègues que vous revendiquez défendre soient soutenus d’une manière plus élégante et surtout plus efficace que celle employée dans le tract que vous avez diffusé. Cherchez un début de réponse dans votre incapacité à être entendu par votre hiérarchie sur ces pseudos injustices au lieu de soupçonner la Gendarmerie d'être favorisée.
Et si malgré tout, vous persistiez à comparer deux institutions de statut complètement différent, prenez connaissance de la circulaire concernant les possibilités offertes aux membres des forces de l'ordre d’utiliser les passerelles pour changer d'administration et ainsi profiter enfin des faveurs indécentes que vous dénoncez concernant les gendarmes mobiles.
Mais vous avez du vous rendre compte que cette attaque sournoise, méprisable et gratuite était de nature à vous attirer les foudres d'une communauté qui a pour valeur l'esprit de camaraderie et la solidarité, la publication ayant été retirée de vos supports de communication.
« L'envie est par excellence le vice des esprits étroits ; un homme tout à fait nul peut y échapper, jamais un homme médiocre. »
(Indépendamment de notre réponse à ce syndicat, gendarmes ou policiers, si nous n'avons pas le même maillot, nous avons la même mission, il n'y a pas de clans des forces de sécurité sur le terrain ! Nous sommes tous des collègues !)