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Durer dans le temps...


Le 23 mars 2020, le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire. Cette mesure, donne au premier ministre des droits étendus afin de résoudre la crise que notre pays traverse. Pour cela il a besoin de l’ensemble des administrations. La Gendarmerie est l’une d’entre elles et, nous pouvons l’affirmer, l’une des plus fiables.


Elle fait partie des forces qui ont la charge d’assurer la sécurité intérieure et le maintien de l’ordre public. La notion de "sécurité" est au centre des prérogatives régaliennes, la fonction première de l’État étant de garantir les conditions de la vie en société. Cette notion a connu une extension récente en France du fait de l’introduction du "principe de précaution" dans la Constitution. On considère donc maintenant que relèvent de la sécurité : la protection contre les risques majeurs, la sécurité environnementale, la sécurité sanitaire et même la protection sociale (minimas sociaux). Par son organisation et son positionnement, notre institution est très particulière au sein des administrations. Cette crise a prouvé sa capacité à s’adapter pour continuer à assurer le service rendu à la population dans les meilleures conditions. Cette capacité de résilience elle la doit à l’ensemble des personnels qui la compose. A tous les niveaux, quel que soit leur statut.


Afin de continuer à assurer les missions qui sont les siennes avec le même niveau de qualité, la direction doit anticiper et tenir compte des enseignements qui ont été tirés de la première partie de la pandémie. Ainsi, certaines d’entre elles peuvent paraître choquantes, voire dictatoriales. Elles montrent surtout que nos chefs ont retenu la leçon du premier confinement où des français se sont retrouvés bloqués dans un autre pays. Pour cela, ils anticipent également les prochaines mesures de limitations de déplacements non seulement à l’étranger mais aussi en provenance de l’outre-mer. Ils prévoient que bientôt la Gendarmerie aura encore besoin du maximum de ses effectifs dans des temps qui ne vont pas tarder à venir. Il est vrai que la durée de cette épidémie provoque des fatigues et des lassitudes et chacun doit prendre sur soi. La limite de tolérance est différente selon l’individu. C’est dans ces situations que le statut militaire est utilisé pour imposer une contrainte. C'est vrai que c'est un peu facile, mais c'est efficace et surtout, cela nous rappelle à nos responsabilités. Nous avons le devoir de nous préserver pour continuer à servir nos concitoyens qui sont aussi nos familles, nos amis …


Cela n’empêche que chaque cas doit être pris en compte. Les personnels peuvent avoir des nécessités impérieuses qui conduisent à se déplacer malgré les contraintes. Il ne faut pas hésiter à solliciter sa hiérarchie, la concertation, voire AG&C si nécessaire. C’est le moment de montrer que nous sommes capables, dans certaines situations gravissimes pour le pays, de serrer les rangs et de respecter l’engagement souscrit en début de carrière.

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