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JO : Des commissariats de Police tenus par des gendarmes


L’APNM « Gendarmes et Citoyens® » a pris connaissance des propos du Ministre de l’Intérieur tenus devant les sénateurs le mercredi 21 septembre 2022. Avec une émotion non feinte, l’APNM « Gendarmes et Citoyens » découvre que les gendarmes vont intervenir plus régulièrement en zone de compétence de la police.


Le ministre a évoqué des projets communs précisant son propos de la manière suivante. « Il y a des endroits où l’échangeur d’autoroute est en zone police et où l’autoroute se trouve en zone gendarmerie. C’est pareil pour les lignes de bus. La direction unique de lutte contre l’insécurité dans les transports, annoncée la veille devant la commission des Lois doit permettre aux deux forces de penser en zones de délinquance plutôt qu'en territoires police ou gendarmerie ».


Dans la perspective des jeux olympiques de 2024, il envisage également de réclamer des gendarmes, d’aller en zone de surveillance de la police ou de s’occuper de façon temporaire d’un commissariat pendant que les fonctionnaires de ce service viendraient soutenir les collègues en Seine-Saint-Denis. La loi permet ce type de dispositif exceptionnel et le préfet des Alpes-Maritimes ou celui des Bouches-du-Rhône « font déjà appel aux gendarmes locaux pour venir aider les policiers lors de matchs de foot ».


Que l’on soit gendarme ou policier, l’engagement initial reste le même ! On est au service de la sécurité de nos concitoyens en tout lieu et en tout temps. Les deux formations régaliennes demeurent différentes, culturellement et professionnellement, les gendarmes, seront toujours et sans réserve un soutien infaillible aux camarades policiers. Ils l’ont largement démontré lors du mouvement des gilets jaunes en renforçant et en défendant les biens ou les personnes dans les zones de la police attaqués à Rennes ou au Puy en Velay, par exemple.


Que ce soit lors de grands évènements internationaux ou au quotidien, on n’a pas besoin de grands discours du « ministre de la communication de l’intérieur » pour, par principe et selon les valeurs militaires, être le secours en moyens humain et matériel aux fonctionnaires de la Police Nationale. C’est dans l’ADN de chaque gendarme de terrain.


Désormais, on doit rester vigilant sur les « ambitions » du ministre, car l’impression générée par ce discours laisse planer l’idée selon laquelle la Gendarmerie Nationale servirait de supplétif à la Police Nationale, ou de variable d’ajustement des effectifs engagés. Si tel est son projet, il n’est pas audible.


Le Groupe de Liaison du Conseil de la Fonction Militaire Gendarmerie, organe officiel représentatif pour l’ensemble des militaires de la Gendarmerie Nationale, est habilité à échanger avec le ministre de l’Intérieur. Le compte-rendu de cette audition au Sénat, qu’il ne manquera pas de rédiger rapidement, est attendu avec intérêt.

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