La ligue des droits de l’homme, association non lucrative, de statut loi 1901, vient une nouvelle fois de se faire renvoyer dans ses cages par d’anciens confrères.
Ce cercle de juristes hargneux avait déposé un référé devant le tribunal administratif de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) en ces termes « …La LDH dénonce une atteinte à la liberté fondamentale d'aller et venir, à la liberté personnelle de se déplacer avec un moyen motorisé, à la liberté du travail, à l'égal accès à l'instruction, au droit au respect de la vie privée, à la liberté de culte, à la liberté de la presse [et] au respect de la vie ».
L’objet de cette énième saisine a obtenu une fin de non-recevoir. Le juge administratif a rejeté la requête en s’appuyant sur le fait que « Chaque tentative par les forces de l’ordre de rétablir une circulation moins contrainte s’est soldée par des tirs d’armes à feu de gros calibre qui ne permettent pas une levée du dispositif dans l’immédiat. »
C’est ballot ! Les vieux poncifs de cette association belliqueuse ont tout de même la vie dure. Les membres des forces de l’ordre sont des brutes assoiffées du sang qui contreviennent à toutes les règles déontologiques (sic). Les membres de cette officine ont donc été déboutés, comme ils l’avaient déjà été à Sainte Soline où comble de ridicule, en début d'année 2023, ils avaient contesté, à la veille des affrontements, devant le tribunal administratif de Niort l'arrêté d'interdiction de port et de transport d'armes par destination, pris par la préfète des Deux-Sèvres. C’est dire comme cet organe qui se voulait, à l’origine, laïc républicain et universaliste devient un outil de propagande anti-flic. A Sainte-Soline, comme en Nouvelle-Calédonie, les membres d’une association défient l’autorité de l’Etat sans vergogne. Elle vient expliquer sur les plateaux de télévision que sa démarche est soucieuse de respecter les uns et les autres mais surtout guidée par un souci d’apaisement. A Sainte-Soline, ils se sont décrédibilisés en hurlant au scandale d’état parce que les secours avaient été empêchés volontairement de venir en aide à des manifestants blessés par les gendarmes. L’enquête rapide avait permis d’affirmer le contraire, contredisant au passage, un magistrat honoraire sur BFM.
La ligue française pour la défense des droits de l'Homme et du citoyen, communément appelée Ligue des droits de l’homme, est donc une association de type Loi 1901. Elle a été constituée en 1898, à la suite de l’affaire Dreyfus. Ses statuts précisent qu’elle est fondée pour combattre « toute forme d’injustice, …, toutes les violences et toutes les mutilations sexuelles, toutes les tortures, … ». On ne l’a jamais entendue défendre les membres des forces de l’ordre qui subissent des agressions lors de manifestations illégales, ni les victimes d’agressions gratuites commises par ses militants. Elle se drape dans une espèce de virginité compassée quand ses nombreuses saisines judiciaires sont déboutées. En regardant de plus près son organisation on se rend compte que cette boutique vomit toute forme d’autorité qui s’apparente pour elle à de l’autoritarisme.
Elle ne se soucie pas des gendarmes (et citoyens) tués en Nouvelle Calédonie, elle préfère hurler avec les bien-pensants sur les dérives brutales d’un état colonialiste. Toute honte bue, au cours des dernières décennies, elle a soutenu tour à tour, des membres des brigades rouges, un violeur radicalisé ou un imam prêchant la haine de la France. Elle est allée jusqu’à défiler aux côtés d’organisations politiques lors de la « marche contre l’islamophobie » le jour même de l’assassinat de Samuel Paty. D’ailleurs, elle choisit ses causes en oubliant qu’elle défend le droit des hommes, de tous les hommes. Plus prompte à envoyer des observateurs à Sainte-Soline qu’à participer à une marche blanche pour le terrible meurtre de Philippine, elle fait ainsi un doigt d’honneur à la famille des victimes.
Sa crédibilité en prend à chaque fois un coup, mais elle persiste, financée à hauteur de 30% par des subventions publiques. L’état, qu’elle critique en permanence, lui a versé en 2023, 268.000 € sur 709.000 €, le reste étant constitué par des subventions de collectivités locales. Ces subventions servent à sponsoriser les manifestations contre des mesures que le gouvernement met en œuvre. Elle s’indigne qu’un ministre, las de ses dérives idéologiques, suggère de supprimer ces fameuses subventions d’état. Un nouveau doigt d’honneur à la main qui la nourrit.
On l’a compris, des élites, sous couvert d’une association, travaillent en sous-main pour une idéologie où l’autorité républicaine a laissé la place à un laxisme décomplexé. La victime devient l’auteur de son propre malheur. Samuel Paty n’avait qu’à effacer de son programme des pans entiers de l’histoire concernant les religions tout comme les gendarmes blessés et tués n’avaient qu’à se laisser brûler par les cocktails Molotov et ne pas se défendre. C’est cette inversion des valeurs qui inspire une association dont les initiales nous font penser à la Ligue des doigts d’honneur, plutôt qu’aux droits de l’homme. En choisissant de combattre systématiquement le légalisme, mais en revendiquant s’en servir pour atteindre ses objectifs, elle décrédibilise sa raison d’exister.
Une association devrait se contenter d’œuvrer sur les actions de son objet et conserver un apolitisme qui la grandirait. En prenant, depuis des années des positions systématiques contre toute forme d’enjeux collectifs qu’elle juge injustes ou autoritaires, elle se discrédite.
Le pays des droits de l’homme et du citoyen mérite mieux que cette association partisane.
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