En toutes occasions, le secrétariat du CFMG met en avant les actions de la concertation. À bien lire sur les réseaux sociaux, elle se limite à faire parler un petit club de 12 personnes, le groupe de liaison. Issus d’une élection parmi les membres du CFMG, ils jouissent d’une légitimité qui fait d’eux la « Pointe de diamant » de la concertation dans la Gendarmerie. Ils en sont l’élite.
Une fois ce postulat établi, il convient de regarder de plus près ce qu’il en est véritablement. En effet, ces personnels semblent jouir de capacités extraordinaires qui leur permettent de répondre à toutes les questions que les autorités pourraient se poser et que ce soit dans le domaine RH, financier, missionnel et bien d’autres encore, la liste n’est pas exhaustive. Nous pouvons donc être rassurés d’avoir su détecter, à travers la concertation, des personnels hors du commun.
De même, grâce à des consultations constantes et des remontées de la chaîne de concertation, ils auraient la capacité d’apporter des réponses issues du terrain.
Nous sommes donc dans un système parfait qui permet aux parlementaires et aux autres autorités d’obtenir des réponses détaillées et surtout, en provenance des gendarmes opérationnels.
C’est ce qui est vendu, souvent en introduction des auditions auxquelles ils participent. Mais est-ce réellement la réalité ?
Issus à l’origine du terrain, mais pour certains l’ayant quitté depuis de nombreuses années, ces personnels sont effectivement élus au sein du conseil. Ils ne sont pas choisis en fonction de leurs compétences mais sur le volontariat et suivant le degré de sympathie au sein de l’organe de représentation. Ils découvrent le fonctionnement des administrations centrales au fur et à mesure des sessions, assimilent les quelques éléments qui leurs sont donnés au gré des rencontres qu’ils font avec les experts de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale.
Ainsi, la plupart du temps, juste avant les auditions, ils approchent les personnels experts de la Direction qui leur fournissent des éléments de langage et des orientations. Ils ont peu de temps pour recueillir le ressenti de la base. Souvent, drapés dans leur légitimité, ils expriment, de fait, leurs opinions personnelles.
Nous pouvons donc nous poser légitimement la question : Au nom de qui parlent-ils ?
Sont-ils les représentants de la concertation ? De l’administration centrale, du DGGN ?
Cette question est primordiale, car dans le cas de réponses techniques (Ressources Humaines, finances, organisation,), le fait de donner des éléments à une personne moins compétente ne peut qu’amoindrir la qualité du message transmis. Il est même possible d’utiliser les intervenants pour faire passer des communications de la direction en laissant croire que ce sont des informations issues de la concertation.
Venant d’une Institution où la transparence et la probité sont la règle, cela n’est-il pas un peu malhonnête à l’égard des autorités parlementaires ?
Il existe d’autres voix plus libres pour s’exprimer. Il pourrait être bon, parfois, d’écouter d’autres points de vue pour se faire une idée réelle de la situation dans la Gendarmerie.
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