Le 20 mars 2023, le syndicat de la magistrature (SM) publie un communiqué de presse qui rappelle que l’autorité judiciaire n’est pas au service de la répression du mouvement social lié à la réforme des retraites. Cette belle entrée en matière pour un syndicat rendu célèbre avec son « mur des cons » donne le ton ! Le SM fustige le gouvernement incapable de réformer sans recourir à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution qui se rend coupable à ses yeux de répression par la violence policière, le mouvement social de contestation.
On peut être surpris du message adressé par ces professionnels, assimilés fonctionnaires au sein de juridictions, qui laissent entendre que les services de police et les unités de gendarmerie sont complices d’une politique de répression et de violences illégales. C’est bien connu, on les connaît ces cerbères adeptes de la matraque et victimes perpétuelles d’outrages et de rébellions ! Ces magistrats stigmatisent, donc, dans leur communiqué un usage dévoyé du droit de placement en garde à vue et l’asservissement de l’appareil judiciaire à des fins politiques. Ainsi est-il écrit, sur les 292 interpellations du 18 mars 2023, place de la Concorde à Paris, 283 ont donné lieu à un classement sans suite. Ils oublient un peu vite que les gardes à vues sont portées dans les meilleurs délais à la connaissance de leur confrère magistrat, le procureur de la République de Paris.
Ce syndicat, digne héritier des idéaux marxistes de mai 1968 (source @net), laisse entendre que l’action judiciaire du maintien de l’ordre est dévoyée et présume d’une action décomplexée de l’usage de la force, s’engouffrant ainsi dans la présomption de … culpabilité. Ça laisse songeur sur la philosophie qui anime ces hommes et ces femmes et qui fait offense au Droit. On ne peut que douter de l’indépendance de ces justiciers nantis de telles certitudes qui ont à juger des dossiers impliquant des fonctionnaires de police ou des militaires de la gendarmerie.
Mais la robe noire ne cache pas tout ! On attend, sans grande illusion toutefois, de ces agents publics rémunérés par l’État, un minimum de réserve, la même imposée à tous les fonctionnaires et militaires dans l’exercice de leurs fonctions.
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