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Mort de la Gendarme Mélanie Lemée : Yassine El Azizi condamné à 30 ans de réclusion

Le 24 juin 2025, cinq ans après la mort tragique de la gendarme Mélanie Lemée, la cour d’assises d’Agen a condamné Yassine El Azizi à 30 ans de réclusion criminelle pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Cette condamnation est assortie d’une période de sûreté, généralement fixée à la moitié de la peine, conformément à l’article 132-8 du Code pénal.


On se souvient que le 4 juillet 2020, à Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne), Yassine El Azizi avait forcé un barrage routier, percutant délibérément la gendarme Mélanie Lemée à une vitesse de plus de 150 km/h. Il conduisait sans permis, sous l’emprise de stupéfiants, et transportait 165 grammes de cocaïne. Son casier judiciaire déjà chargé et son état de récidive ont lourdement pesé dans la décision.


La Cour de cassation a confirmé la qualification criminelle, rejetant la thèse de l’homicide involontaire plaidée par la défense. L’avocat général a souligné la gravité des faits, l’absence d’excuse et le mépris de l’accusé pour la vie humaine, déclarant qu’il avait « pris délibérément l’option de foncer sur la gendarme dans une extrême violence ». Yassine El Azizi a fait appel de cette condamnation.


Cette décision de justice, bien qu’attendue, ravive la douleur de ses proches, de ses camarades, de tous ceux qui ont partagé son engagement au service de la population. Elle marque aussi une reconnaissance du courage de Mélanie Lemée, tombée dans l’exercice de ses fonctions.

Photo SIRPAG
Photo SIRPAG

Témoignage d’une camarade de brigade


Une parole personnelle, portée au nom de toutes celles et ceux qui ne l’oublieront jamais.


« Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout où je suis. »


Ton meurtrier a pris 30 ans, mais toi, tu n’auras jamais eu la chance d’en avoir 30. Tu es partie alors que tu n’avais que 25 ans, nous laissant dans l’incompréhension, le vide, la douleur, la tristesse et la colère. Tu avais été affectée le 4 juillet 2016, et le 4 juillet 2020, quatre ans jour pour jour, tout s’est arrêté, et nous avons pris perpétuité.


Ces huit jours de procès ont été éprouvants. Ils ont fait remonter tous les sentiments que nous avions réussi à apaiser… enfin, je pense. Mais nous étions tous là, tous là, pour soutenir tes parents, ta famille. On dit que l’union fait la force, et nous étions nombreux.


Il est arrivé libre, libre à son procès. L’entendre parler, entendre ses avocats, a été difficile. Nous savons que ce n’est pas fini : ils font appel, et nous serons là, encore, pour te porter avec nous, pour te rendre justice.


Ton voisin d’en dessous, à la brigade, nous maudissait de faire des soirées, mais tu sais, si c’était à refaire, on le referait encore et encore. Nos soirées, nos week-ends, nos vacances… j’y pense encore, et je ne pensais pas que ça se terminerait comme ça, pas si tôt. Tu es partie, et tu laisses un vide immense.


Je me souviendrai toujours de cette annonce, celle de ton décès. J’ai eu le sentiment qu’on m’arrachait une partie de moi. J’ai pleuré, beaucoup pleuré. J’ai encore de la colère, et je ne comprends toujours pas.


Mélanie, c’était des valeurs, de la gentillesse, du courage… une championne de judo. Elle avait un mental en acier. Pour moi, il ne pouvait rien lui arriver, rien. Pour moi, elle était forte. Mais elle continue de vivre à travers tous ceux qui l’ont connue.


À notre Mélanie, notre si belle étoile.

 
 
 

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