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NIGEND vs RIO


Quotidiennement, en service externe, que ce soit en prévention de proximité, en police de la route ou sur un maintien de l'ordre, le Gendarme est parfois confronté à la pire frange de la population.

Ce Gendarme fait son métier, il interpelle, entend et met en cause ou verbalise nos concitoyens, mais certains d'entre eux, animés de rancœurs, cherchent encore à obtenir vengeance! Qui d'entre nous n'a jamais été importuné en faisant ses courses en famille par un “client” régulier ?


Un nouveau phénomène se propage -notre association est régulièrement sollicitée- et de plus en plus par des camarades qui sont confrontés à des publications Facebook, mentionnant leurs noms, affectations ou NIGEND (numéro d’identification gendarme).

Le NIGEND, un simple numéro ? Non, il permet de retrouver les noms et prénoms ou l’affectation d'un Gendarme sur internet grâce aux publications du Journal Officiel entre autres. On parle de l'obtention de l'OPJ ou du DA, d'une promotion, d'une élection au CFMG etc.


Le NIGEND permet donc de tout savoir sur un Gendarme…


A partir d'une verbalisation par PVE ou la rédaction d'une quittance, notre “client” peut savoir à peu près tout de ce qui peut toucher la vie personnelle du gendarme comme son lieu d’habitation et s’en prendre à lui ou sa famille, que ce soit publiquement à l’écrit sur les réseaux sociaux, verbalement ou physiquement.


Lorsque nous sommes contactés pour une publication sur Facebook injurieuse ou haineuse (souvent tout à la fois), mettant en cause un camarade, la capacité juridique de l'association permet de contacter l'administrateur de la page, de le mettre en garde contre un éventuel dépôt de plainte et le cas échéant de passer à l’action judiciaire. Dans 100% des cas, à ce jour, nous avons réclamé et obtenu la suppression des divers commentaires et publications injurieuses. L'association, en quelques heures, règle un problème que l'Institution ne pourrait gérer sans passer par la voie judiciaire.


Reste cependant le fait que nous sommes souvent contactés plusieurs jours après le début de la publication, ce qui laisse à ces dizaines de milliers d’individus le temps d'obtenir tous les renseignements sur le gendarme et ainsi insulter ce dernier et sa famille. Il n’est jamais agréable de lire des “fils de p**e”, “on va te rouler dessus”, “on va crever tes gosses”, “on va violer ta grognasse et la mère de tes gosses” après avoir verbalisé un contrevenant dégénéré qui se prend pour un pilote en agglomération ou le spécialiste des sms au volant... Ces publications sont souvent partagées par des dizaines de milliers de personnes qui ne connaissent rien mais s’improvisent spécialistes et procureurs du web.


À l'heure où certains chefs font de leur cheval de bataille le port très apparent du RIO en toutes circonstances, il nous semble opportun et nécessaire d'imposer celui-ci dans tout ce qui touche les missions au contact du public. Il convient même de le substituer au NIGEND dans la rédaction des PVE.


Ainsi le contrevenant désireux de porter réclamation, d'insulter ou de menacer le gendarme, n'aura plus accès à son identité via une simple recherche Google. Seule l'administration étant détentrice des correspondances RIO / Identité dans le cadre des procédures adaptées, notamment des contestations, en gérera l’accès.

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