REFUS DE PLAINTE : l’APNM G&C rappelle la réalité du terrain
- Administration

- 13 nov.
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À la suite d'un article publié dans Le Progrès concernant l’accident impliquant un jeune de 16 ans et le refus supposé d’une plainte au sein d’une brigade territoriale, l’APNM Gendarmes & Citoyens souhaite apporter des précisions indispensables et exprimer son soutien.
Tout d’abord, nous apportons bien évidemment notre soutien au jeune blessé, qui a subi une double fracture et dont la situation ne peut laisser personne indifférent. Sa sécurité et son état de santé demeurent prioritaires.
Cependant, l’article ne présente que la version d’une seule partie, ce qui invite à la prudence dans l’interprétation des faits et du travail mené par les gendarmes concernés.
Dans le cas d’un accident sans collision directe, avec des responsabilités relevant d’une analyse d’assurance, la qualification pénale peut être complexe. Il s’agit souvent d’un différend qui relève davantage du domaine civil et du traitement par les assurances, qui disposent des prérogatives nécessaires pour établir les responsabilités précises.
Il est également essentiel de rappeler dans quel contexte travaillent aujourd’hui les gendarmes territoriaux. Les brigades sont sous une charge de travail considérable, accumulant procédures, enquêtes et tâches administratives multiples, dans un rythme qui devient difficilement soutenable. Dans ces conditions, malgré la charte de l’accueil qui rappelle l'article 15-3 du CPP*, le gendarme doit nécessairement prioriser les plaintes, en tenant compte de l’urgence, de la gravité et du cadre juridique applicable afin d'apporter les meilleures qualités et rapidités de traitement aux victimes des infractions les plus graves. C'est une responsabilité lourde, exercée avec professionnalisme malgré les contraintes.
Cette surcharge s’exerce dans une quasi indifférence d’une hiérarchie qui exige toujours davantage, sans apporter les moyens adaptés à la réalité du terrain.
L’APNM Gendarmes & Citoyens tient donc à soutenir le gendarme mis en cause, dont l’action doit être analysée dans son contexte professionnel réel, et non à travers le seul prisme d’un récit partiel et partial. Nous réaffirmons notre engagement à défendre les conditions de travail des gendarmes et à rappeler le nécessaire respect de leur mission.
*Les officiers et agents de police judiciaire sont tenus de recevoir les plaintes déposées par les victimes d'infractions à la loi pénale... (LEGIFRANCE)



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