En 2011, le capitaine G☆☆, chef du Groupe d'Intervention Régional (GIR) de Mayotte est interpellé chez lui, à l’aube, menotté et gardé à vue comme un ripoux qu'il n'est pas. Il endurera 10 ans de procédure pour une pseudo affaire de stupéfiant qui se clôturera en 2021, à l'image d'une bougie vacillante, par un magistral non-lieu accompagné par les excuses pincées d'un procureur de la République.
Au delà de l'humiliation et des souffrances qu’il a subies, c'est l’illustration d’une dérive de ce système judiciaire que les gendarmes servent au quotidien qui se révèle avec fracas.
Un magistrat instructeur local, despotique, irresponsable, inamovible, intouchable soutenu par une hiérarchie parfois soumise qui "atomise" le GIR Gendarmerie, dévoilant au passage l'absence de contrôle et de régulation internes de son administration.
Ce même fonctionnaire de justice sera condamné pour viol à 8 ans de prison en 2022. Il évoquera vainement un complot !!!
Cette lamentable affaire n'est pas la démonstration de la fragilité du « gendarme-justiciable » face au monde des seigneurs mais la démonstration du travail remarquable des avocats qui n'ont jamais abandonné leur client. Lorsque le général commandant la gendarmerie d'outre-mer les félicitait pour la relaxe, ils lui répondaient : « vous auriez pu nous féliciter pour la relaxe s'il avait été coupable, mais il était innocent ! »
Grandeur et décadence.
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