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Les menaces persistent, mais l’argent reste bien le nerf des guerres !

  • 30 janv.
  • 2 min de lecture


Le 19 janvier 2025, le directeur général s’adresse aux « commandeurs » avec un ton empreint de gravité. La situation est sérieuse entre des menaces hybrides, à la fois intérieures et extérieures, et les volatilités politiques liées à une Bérézina budgétaire. Très clairement, dans un écosystème concurrentiel et sous contrainte financière, la gendarmerie doit obtenir des résultats concrets pour se maintenir comme une force armée. Cela passe par une densification de sa présence sur les territoires pour répondre aux menaces protéiformes, tout en améliorant les performances en matière de police judiciaire.


Le dernier point ambitionne une restructuration du biotope judiciaire visant à concentrer les capacités centrales d’investigations, de renseignement criminel et d’expertise criminalistique. L’idée maîtresse est d’avoir une capacité interne suffisante pour aborder le haut du spectre de la délinquance en agrégeant les efforts locaux.


Et pourquoi pas de manière autonome ?


Pour cela, il faut être en mesure d’obtenir et d’exploiter du renseignement en professionnalisant possiblement cette filière dans les techniques de recueil du renseignement (TRR) et en développant la capacité sur les sources ouvertes (SOINT).

Mais un autre point d’achoppement émerge du contexte sécuritaire, c’est celui d’une agression du sanctuaire national.

Il n’est pas inutile de rappeler que la France n’a plus de frontières au sens politique du terme. C’est l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (FRONTEX) qui assure l’étanchéité du dispositif européen. L’espace Schengen, créé en 1985 (du nom de la ville luxembourgeoise où fut signé le premier accord), a progressivement supprimé les contrôles aux frontières pour les hommes et les marchandises.


Cependant…


La crise russo-ukrainienne rappelle la fragilité de la paix aux portes de l’Europe économique. Les rapports de force évoluent, et les alliances nouées dans le cadre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) s’effritent, certains pays poursuivant des intérêts divergents, voire concurrentiels. On évoque désormais le retour à des mesures d’antan, comme la Défense Opérationnelle du Territoire (DOT), et l’affectation d’une partie de la réserve opérationnelle à des missions de protection spécifiques.


Une militarité revendiquée et attendue !


Cela passe par un recrutement garant de robustesse et de résilience. Il s’agit également de renforcer, d’acquérir et d’actualiser des savoir-faire pluriels. La responsabilité des chefs (de tous les chefs, à tous les niveaux) est également accentuée. On ne sera plus chef par accident ou opportunité, mais bien par intention et par volonté affirmée, car l’image institutionnelle, à la fois en interne et en externe, en dépend.

Mais pour avancer, il faut définir des priorités, que ce soit dans l’immobilier – où près de 12 % des infrastructures nécessitent des travaux – ou dans les équipements et leur maintenance. Cependant, le budget fait déjà défaut… et ce depuis bien longtemps si ce n’est toujours !


Comme le disait un ancien : en fin de compte, rien ne change vraiment. Il y a 30 ans, le discours était presque le même.

 
 
 

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